ULIGAMU MALDIVES

Jeudi 28 janvier, de bon matin, nous larguons la bouée. Avec neuf jours de retard sur nos prévisions initiales, mais après avoir pris le temps de ranger le bateau, mais surtout de comprendre comment fonctionne Onsatmail et l’Iridium pour les échanges de mail et requêtes météo, nous appareillons avec des conditions des plus agréables.

Nous descendons le bras de mer de Yacht Haven sous le soleil et à la voile, même s’il faut tirer quelques bords. Nous apprécions ce départ à sa juste valeur pour l’avoir pratiqué un certain nombre de fois au moteur !

Mouillage de Ko Racha
Arrivé dans le passage principale entre Phuket et Ko Yao Yai, le vent s’établi Est nord est 7 à 8 nœuds pour forcir à 16, 17 nœuds. Bon début le bateau va vite, c’est un vrai bonheur ! Hélas pas pour longtemps et vers 16h alors que nous sommes rendu au sud de Phuket et que c’est le moment de mettre le clignotant à droite pour partir vers le large, le vent nous abandonne lâchement. Nous n’imaginons pas de faire nos premiers milles de cette traversée au moteur ! Ko Racha Yai, que nous ne connaissons pas et juste devant l’étrave à quelques milles et j’ai très envie d’un dernier bain dans une belle eau transparente.  C’est évident cette « panne » de vent ne nous contrarie pas trop.

Même si c’est un peu bâti avec un bel hôtel devant la plage, la baie est belle, la plage de sable d’un blanc éclatant, et l’eau cristalline ! Le bain est des plus apprécié d’autant que nous avons chaud !

 

Vendredi 29, cette fois c’est le vrai départ et nous appareillons à neuf heure, tranquillement. Pour cette première journée le vent est d’est et nous ne pouvons rester sur la route directe, ORZA ne sachant pas naviguer en vent arrière à cause de ces barres de flèche poussantes angulées à 20° ! Qu’à cela ne tienne nous tirons des bords de largue dans 8 à 15 nœuds de vent ! Les conditions idéales pour s’amariner !


 

Nous avons la visite d’un banc de dauphins, dont une mère avec son petit, qui viennent nous souhaiter bonne route en jouant autour du bateau. Un peu plus tard j’en vois un faire un bon de 3 à 4 m au-dessus de l’eau, énorme !!!

Puis c’est au tour des exocets de montrer le bout de leurs ailles dans de beaux vols de plusieurs centaines de mètres ! Nous sommes bien en zone d’alizée et l’océan nous accueille avec bonheur !

 Notre premier jour nous voie parcourir 138 milles, ce qui est modeste, mais en s'éloignant l'alizé s’établit et la cadence augmente en conséquence avec 168 milles le deuxième jour. Dans la nuit nous passons la pointe sud des îles Nicobar et mettons le cap sur le Sry Lanka  à 760 milles. cette troisième journée nous gratifie de 197 milles dans un grand beau temps.


 
 
Hélas durant ce troisième jour de route Solange fait une mauvaise chute dans le bateau et se fait assez mal dans les côtes. Pour la suite nous allons donc privilégier un peu le confort sur la marche en réduisant toujours un peu plus que de raison, d'autant plus que le vent s'est établi entre 20 et 25 nœuds avec une mer qui a un peu grossi. Le grand beau temps a laissé la place a un temps gris orageux et nous vivons  dans un paysage en noir et blanc, tout en nuance de gris avec quelques gros grains. Mais ça marche toujours assez fort!

Tout cela n'empêche pas la vie du bord de suivre son cours, quarts, cuisine, vaisselle, sieste, lecture...


 

A ce train nous atteignons le Sri Lanka en 6 jours. Le vent et la mer sont passés nord et nous nous retrouvons vite sous l'abri de la côte avec le vent qui tombe et la mer qui s'étale pour le plus grand soulagement de Solange! Hélas quand le vent tombe la vitesse chute! A un moment, à contrecœur, il faut bien faire appel au moteur. Et là, surprise, il ne démarre pas; il ne fait même pas semblant de tousser, rien! Malgré tout nous avançons encore à trois nœuds. La quantité de pêcheurs et de cargos sur la zone demande une attention constante et ne me laisse pas le loisir de plonger dans la cale moteur.

Nous hésitons a entrer à Gale, mais le Sri Lanka est fermé, nous n'avons fait aucune demande préalable, nous n'avons pas de visa.... C'est la fin de journée et cela nous fait rentrer à la voile au couchant dans un port que nous ne connaissons pas.... Après consultation des fichiers météo ( vive l'Iridium) nous devrions avoir un retour du vent en début de nuit.... nous décidons de continuer vers Uligamu au nord des Maldives!

Le vent rentre effectivement de nord est et nous voilà travers avec 25 nœuds. Je réduis volontairement trop avec trois ris dans la grand voile et trinquette, de manière à ce que Solange n'est rien à faire durant son quart de veille et que l'allure soit un peu moins chalutée! 

Hélas le lendemain au petit matin cela tombe sérieusement. Je renvois tout dessus avec le spi de 180m². 

Travers avec 8 nœuds de vent nous marchons encore à 5 - 6 nœuds! Çà ne durera pas et le midi même le spi ne porte plus. Je l'affale et nous sommes quasiment en dérive, grand voile battante à chaque coup de roulis. 


 

Avantage, c'est calme et nous sommes un peu au sud de la route ds cargo. Je peux me plonger dans la mécanique. Je passe toute l'installation en revue, nettoyage des cosses, lubrifiant spécial contact, vérification des serrages (j'y crois une cosse au cul du démarreur était desserrée) , remplacement du relais... Rien n'y fait, le moteur toussote, il y a une petite amélioration, mais...

La nuit se passe en dérive et au matin je reprends la mécanique. En dernier recours je démarre le groupe pour avoir de la puissance et miracle le moteur démarre. Il est 9h du matin et nous à moins de 60 milles d'Uligamu! Route avant toute,c'est jouable pour entrer dans le lagon avant la nuit. Une heure plus tard le vent revient pour 15-16 nœuds, nous sommes au bon plein à 8 nœuds! Youpi!!!

A 17h30 nous entrons à Uligamu et à 18h00 nous sommes mouillés! il y Sagar Rani sur le mouillage. Claire et Jonathan viennent aussitôt nous accueillir! 18h30 nous sommes tranquillement dans le cockpit autour d'une bière fraiche. Les formalités s'organisent, Assad, notre agent viendra demain avec les autorités!

Mouillage d'Uligamu

Le lendemain, avec un bel éclairage nous constatons que le lagon et l'île sont magnifiques. Hélas nous n'avons pas le droit de débarquer, à cause du covid. Les étranger ne sont autorisés que dans les hôtels, et ici il n'y en a pas! Nous nageons autour du bateau, nous allons faire un peu d'apnée sur les patates de corail ( mort à 90%) et nous nous reposons. mais nous sommes tout de même très frustrés! D'autant plus que la plaisanterie à un coup non négligeable 325 $ pour les formalités. Avec une carte sim locale, et quelques menus services la facture de l'agent avoisine les 500 $.

Repas Maldivien Ile de Vagaaru


Soit l'agent est sympa, il m'apportera une barquette de glace à la fraise pour mon anniversaire, ne pouvant fournir les langoustes commandées, soit il a organisé pour les cinq bateaux aux mouillage un repas traditionnel sur un ilot inhabité où nous avons le droit de débarquer! Mais le manque de visite à terre, le manque de contact avec la population locale, nous laisse vraiment sur notre faim !




Nous partons demain lundi en matinée et ce soir Assad nous a appelé pour que je vienne le chercher au port pour boucler nos formalités de départ. Il m'a demandé d'appeler nos copains de Pollen arrivés hier.

Dernier repas à Uligamu offert par Assad avec les amis de POLLEN
En fait il nous a apporté de quoi faire un repas tous les 5 ensemble. Et demain il m'apportera au port les deux pains que je lui avait commandé et des fruits et légumes, tout cela en extra de la facture déjà payé. Le geste est agréable et compense un peu la frustration générale de l'escale



Ile de Vagaaru
Ile de Vagaaru
Poisson volant sur le pont


Pêcheur Sri Lankais

Atterrissage sur les Maldives

Uligamu

Orza au mouillage d'Uligamu

Jardin de corail

Ile de Vagaaru

Bon anniversaire captain!

Commentaires

  1. Avant votre départ on vous souhaite tout le bon pour continuer votre route sur Djibouti. Prenez bien soin de vous et pas trop de bêtises pour cette Saint Valentin...faut garder des forces 💛💚💙

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    1. Nous avons gardé nos forces, et nous sommes bien arrivés à Djibouti
      bisous

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  2. eh bien quel début de voyage mais j'espère que le vent vous accompagnera souvent car le moteur a l'air paresseux; bonne continuation et j' attends la suite avec impatience. Agnès

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    1. Le moteur redémarre au quart de tour, et ainsi nous sommes arrivés à Djibouti, grâce à son aide lorsque Éole nous a lâché. bises de nous deux

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  3. Chouette d'avoir de vos nouvelles et un peu d'air marin! Je vous souhaite une belle navigation dans de belles conditions. Plein de bisous de nous deux.

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    1. heureux de voir que vous lisez le blog pour vous rappeler les embruns, bien différents de ceux en vélos, bises à vous

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  4. Coucou, je suis contente de voir que vous naviguer dans les Maldives, ça à l'air vraiment très beau.
    Bon anniversaire à Marc, je sais que je suis en retard, je me rappelle jamais de la date exacte.
    Il faudrait vraiment que j'arrive à vous contacter par Whatsapp.
    Je contacte régulièrement Monique qui me donne aussi de vos nouvelles.
    Vous me manquez, à vrai dire toute la famille me manque, vu que l'on ne peut pas trop voir nos proches à cause de la distance et surtout à cause de cette saleté de covid.
    Plein de bisous de nous 3. Céline

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    1. Bonjour à vous trois, et merci d'avoir pensé au Captain, A bientôt Bisous

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