De la Corse au souffle de l'Atlantique

 

Les eaux Corses

 

Les dauphins nous accompagnent

 Nous vous avions laissé sur une journée de lavage! Il y a eu, bien sûr, les inévitables petits bricolages et l'avitaillement, ce qui nous occupé jusqu'à l'arrivée de Guy mercredi 16 à 22h. Jeudi, dernier bricolage avec un lavage des membranes du dessalinisateur et dans l'après-midi nous relevons le mouillage pour traverser la baie d'Ajaccio et prendre une bouée dans la baie St Barbe pour une dernière soirée Corse. 

Vendredi avant de quitter la baie St Barbe nous prenons le temps d'aller à la plage pour un petit bain, histoire de dire que nous nous serons baigné en Corse; mais elle est quand même bien fraiche! A 11h30 la bouée est larguée et  la toile envoyée. Dans l' après midi une belle troupe de dauphins viens nous saluer et reste à jouer autour d'Orza pendant une bonne 1/2 heure.

La rade de Formells

 

 

 

La traversée entre la Corse et Minorque se déroule tranquillement avec des vents portants oscillant entre 5 et 15 nœuds qui nous permettent de couvrir les 230 milles en 48h sans recours au moteur, ce qui n'est pas si fréquent en Méditerranée. Nous avons la chance, d'avoir à plusieurs reprises, la visite de nos amis les dauphins, spectacle toujours fascinant Le vent monte brusquement pour les 5 derniers milles et, malgré le génois entièrement roulé, nous devons jouer pas mal du chariot d'écoute pour saluer les claques à 30 nœuds. L'entrée dans  la magnifique rade de Fornells est
assez sport, mais sans soucis et à 12h00 la pioche tombe sur 8m d'eau . Généralement les traversées courtes sont fatigantes car nous n'avons pas le temps de prendre le rythme, mais à trois cela passe beaucoup mieux.

Fornells

Avant de quitter la Corse nous avons rempli un formulaire en ligne pour signaler notre arrivée aux Baléares avec nos n° de passeport, référence de vaccination, dates d'escales.... Sur place le préposé du port n'est pas au courant de ce dispositif, et c'est nous qui lui indiquons le site internet.... Dans les différents ports que nous fréquenterons en Espagne les autorités ne nous demanderont jamais quoi que ce soit pour le covid??? Par contre, passeport , papier du bateau, assurance, etc, nous nous demandons si nous sommes vraiment revenus dans l'espace SCHENGEN?

Ballade à terre dans le petit village de Fornells, maisons toutes blanches couvertes de Bougainvilliers, barques Catalanes dans le port et tour ronde gardant l'entrée de la baie, nous confirme que nous sommes tout de même bien en Méditerranée.

  Nous repartons mardi pour Cuitadella dans le nord-ouest de Minorque. 

Orage à Alcudia

Hélas, bien que nous ne soyons pas encore en pleine saison, le mouillage que j'avais prévu est déjà très encombré, quand au port, il y a un vilain ressac qui rentre. Tout cela ne me plait pas trop et nous mettons en route pour Alcudia au nord est de Majorque à 30 milles de là. L'option est bonne car nous faisons une grande partie de la route à la voile. A 2h00 nous sommes au mouillage dans une grande baie, bien abritée des vent de nord à nord-est prévus pour les jours à venir.Nous nous en trouvons bien, car le lendemain nous prenons un gros orage avec de fortes rafales; tout le plaisir de la Méditerranée! 

Côtes sud-est de Majorque

Je profite de cette journée maussade pour faire une inspection de la mécanique et nettoyer les filtres à gas-oil, qui sont de moins en moins sales!

Nous faisons ensuite le tour de Majorque par le sud-est. Navigation agréable, toujours à la voile, nous avons de la chance, mais le long d'une côte tout de même très bétonnée!

Mouillage de la nuit dans la baie d' Arta, sans grand intérêt, et nous continuons notre navigation jusqu'à Puerto Petro, baie bien fermée où il y a des bouées

Côtes nord-ouest de Majorque

et nous pouvons laisser ORZA pour louer une voiture et visiter Majorque. De plus l'endroit est assez agréable, sans grands immeubles.

Nous allons d'abord à l’extrême ouest de l'île où il y a de jolis petits ports, comme Andratx, et en face, l'île de Dragonéra qui est une réserve naturelle. Nous flânons ensuite sur la côte nord-ouest, montagneuse et sauvage, avec des à pics impressionnants qui tombent dans une mer particulièrement translucide; magnifique!

Il y a bien une exception dans cette côte nord-ouest avec la baie de Soller, où nous retrouvons le bétonnage du sud, mais c'est vraiment très localisé, et on peut vraiment l'ignorer.

Pour retourner à bord nous traversons toute la pleine centrale qui, à notre grande surprise, est très agricole avec des champs d'oliviers, de céréales et un peu d'élevage.

L'île de Cabrera

Dimanche 27 juin nous larguons la bouée pour aller jusqu'à l'ile de Cabrera, plus grand parc naturel Espagnol. Nous avons toujours du vent force 2 à 3 pour une navigation agréable. Il est bien sûr interdit de mouiller et nous prenons une bouée dans la baie très fermée de Puerto Cabrera.

Le temps de tout ranger et de mettre l'annexe à l'eau et le hors bord dessus, le gardien arrive et nous demande si nous avons notre permis de navigation et notre autorisation d’amarrage? Hélas, nous n'avons rien de tout cela! Il fallait réserver sur le net et toutes les bouées sont prises pour la nuit, nous devons partir 😟. Nous avons beau être en avant saison, les Baléares sont déjà beaucoup trop fréquentés à notre goût!

Quai d'accueil à Cartagéna

Nous retournons sur la côte sud-ouest de Majorque et prenons un mouillage, un peu clapoteux, à Puerto Campos. La météo nous annonce un vent de nord, idéal pour descendre vers Cartagéna pour le mardi 29 juin. Lundi c'est pétole et nous nous accordons une journée de repos tranquille, lecture, jeux de société, farniente... C'est rare et apprécié!

Nous avons bien fait d'attendre une journée car mercredi le vent nous accompagne toute la journée. Nous sommes au largue avec 8 à 15 nœuds. Nous passons entre Ibiza et Formentera à 1h et c'est là que

Vielles façade conservée sur étais

le moteur doit prendre le relais. Au petit matin Éole refait son apparition et nous emmènera, toujours entre le largue et le travers, jusqu'au soir. Après une nouvelle nuit au moteur nous nous amarrons à Cartagéna à 8h00. Le ponton d'accueil est quasi en ville le long d'une belle avenue bordée de palmiers.

Nous passons trois jours à déambuler dans les petites rues piétonnes et à visiter musées et monuments. Un certain nombre de maisons ont été démolies, mais les façades typiques sont conservées et étayées par l'arrière. petit à petit des immeubles neufs sont reconstruits en s’appuyant sur ces vielles et belles façades.   

Immeuble reconstruit

Le théâtre Romain

C'est en faisant des travaux de ce genre que l'ancien théâtre Romain a été remis à jour au début des années 80. Après de longues années de fouilles et de restauration, c'est aujourd'hui un magnifique exemple de ce que les Romains étaient capables de bâtir.

Sur d'autres sites archéologique à travers la ville nous voyons les arènes, en cour de restauration, ou encore les vestiges des bains.

Un peu plus récent, et mieux conservé nous visitons le "Castillo de la Conception", château médiéval perché sur une colline d'où nous dominons la ville et le port. 

Les rues piétonnes de Cartagéna

Mais ce que nous apprécions le plus ce sont les rues piétonnes bordées de beaux immeubles anciens, édifices publics ou résidences privées. Les terrasses des bar à tapas ou des restaurants sont omniprésentes et incitent vraiment à se poser. Bref il fait bon vivre!

Cartagéna est aussi une ville d'art et les sculptures, bronze ou pierre envahissent la ville pour le plus grand plaisir de l’œil.  

Sculptures au pied des remparts

 

Femme en ville

Un matin nous voyons arriver un paquebot de belle taille (au moins 250m) qui fait son entrée tout seul évite sur place et se met à quai comme un vulgaire canot de 10m; plus manœuvrant qu' Orza!

Un bien grand voisin de ponton

Vraiment une escale très agréable, mais les meilleures choses ont une fin et nous devons penser à faire de l'ouest. nous sommes déjà samedi 3 juillet. Notre ami Guy nous a quitté ce matin, étant rappelé en Bretagne pour raisons familiales.

 

 

Régate de voiles latines

Nous quittons Cartagéna à regret. Mais dimanche est jour de régate et pour compenser ce petit regret nous avons droit au joli spectacle d'une régate de barques traditionnelles à voile latine; c'est superbes et ça va relativement vite! 

Cette fois le vent nous a lâché, et c'est presque intégralement au moteur que nous rejoignons Adra, escale sans intérêt dans une marina en travaux.

Le sourire de celle qui a trouvé!

Ah si, Solange a trouvé une boutique où elle a acheté des robes pour le mariage de notre fille. 

L'étape suivante, jusqu'à Motril se fait elle aussi au moteur. La mer d'Alboran est beaucoup plus calme que lors du convoyage de Joanna. Nous avions pris un méchant coup de vent en sortant d'Alméria.

Pour le jeudi 8 juillet la météo nous annonce du vent portant 15 nœuds pour la journée, forcissant 35 nœuds le lendemain à partir de 6h à l'ouest de Gibraltar. Nous décidons de partir de Motril à 7h, ce qui à 5 nœuds de moyenne devrait nous amener à l'entrée de Gibraltar entre minuit et 2h du matin et nous permettre d'être sortis du détroit avant que ça ne forcisse vraiment. 

Gibraltar dans les nuages

Hélas le vent de nord-est est très faible et nous marchons au moteur. De plus un fort courant nous ralenti et nous ne marchons que 3 nœuds pendant de longues heures et ce n'est qu'à 6h que nous arrivons à Gibraltar. Nous choisissons de tout de même continuer pour passer au portant, sachant que dès Tarifa doublé nous serons sous le vent de la côte. Nous réduisons préventivement, et c'est sous grand voile seule à trois ris que nous faisons les trois derniers milles du détroit. Un bonheur n'arrivant jamais seul, avec notre retard le courant s'est inversé. Vent contre courant les quarante nœuds établis, avec des claques à plus de cinquante, lève une mer extrêmement courte et hachée.  Le vent a adonné, et nous sommes plein vent arrière, pour déborder la pointe rocheuse de Tarifa. Pour la première fois depuis que nous naviguons avec Orza, le pilote ne fait plus le boulot et je dois me mettre à la barre. Avec 7 tours de butée à butée, ce n'est pas un plaisir! Mais malgré les 3 nœuds de courant sur le nez nous déboulons à 9 nœuds sur le fond et la punition ne durera pas longtemps. Aussitôt doublé Tarifa, la mer se calme, nous pouvons lofer, affaler la grand voile et continuer sous demi trinquette seule.

Deux heures plus tard le vent commence à mollir et à midi il est stabilisé à 30 nœuds. Nous continuons tranquillement notre route à 7 nœuds sous trinquette seule, et prenons le mouillage à Cadix sous le château de Santa Catalina à 16h45, tout de même un peu fatigués. Nous avions hâte de retrouver l'Atlantique pour retrouver du vent, et bien l'accueil est puissant! Demain matin il ne devrait y avoir que 20 nœuds, nous pourrons rentrer dans la marina.

au mouillage devant Cadix

Minorque Fornells

Minorque tour de Fornells

Goélette de 45m

Entre Minorque et Majorque

Majorque port d'Alcudia

Majorque phare d'Alcudia

Majorque côte nord-est

Majorque Cala Ratjada

Majorque Puerto Petro

Majorque Puerto Petro

Majorque Andratx

Majorque canal de Dragonéra

Majorque côte nord-west

Majorque côte nord-west

Majorque côte nord-west

Majorque côte nord-west

Majorque côte nord-west

Majorque côte nord-west

Majorque avec notre ami GUY

Majorque Puerto Soller

Majorque retenue d'eau cote nord-west

Majorque côte nord-west

Le château de Cabrera

Goéland pêcheur

Cartagéna vue du château de la Conception

Cartagéna

Cartagéna le théatre Romain

Cartagéna ; façade cherche immeuble!

Cartagéna les lauriers de Solange

Cartagéna le théatre Romain

Cartagéna

Cartagéna

Cartagéna

Cartagéna

Cartagéna l'hôtel de ville

Cartagéna le grand hôtel

Cartagéna un beau caoutchouc

Cartagéna régate de barques à voile latine

 Serres plastiques au dessus du cap Sacratif

Sud Espagne playa Torrenueva

Sud Espagne Adra

Tarifa