C'EST FINI!

L'ancien et le nouveau cap'tain


Çà y est, c'est fini, nous avons signé la vente d'ORZA le 5 décembre, mettant fin a une aventure quelque peu calamiteuse! Le bateau va passer sous pavillon Suédois et s’appellera JOY V. Après avoir passé l'hiver à St Brieuc, il devrait partir fin mars vers le Portugal et les Canaries avant de remonter en Suède en juillet. Nous souhaitons plus de chance à son nouveau propriétaire et de réaliser avec bonheur le tour du monde dont il rêve!

Mouillage sous les remparts de CADIX
Nous vous avions quitté en arrivant au mouillage de CADIX préférant attendre le lendemain que le vent mollisse à 20 nœuds pour entrer dans la marina. Bien nous en a pris car un cata qui est passé à côté de nous la veille, et n'a pas eu la patience d'attendre, a raté son entrée se retrouvant avec un duc-d'albe entre les deux coques, arrachant une étrave au passage. Deux Amel 50 très puissamment motorisé nous ont dit avoir eu beaucoup de mal à prendre leur catway.

Pour nous tout s'est bien passé et il ne nous reste plus qu'à profiter de cette belle ville historique avec ces remparts, ces châteaux, sa cathédrale...



Place San Juan De Dios

J'ai assez envie de prendre le train pour aller visiter Séville sur une journée. Mais Solange veut absolument voir un spectacle de Flamenco et en cette période de Covid il n'y en a quasiment pas et le seul possible c'est forcément le jour ou nous pourrions aller à Séville! L'envie de Solange est plus forte, ainsi que notre envie commune de flâner tranquillement dans les petites rues piétonnes, ce qui nous incite finalement à oublier Séville. Pour une fois, nous prenons notre temps. Nous allons au marché couvert pour acheter des succulents fruits, nous nous promenons de jardins en parcs ombragés bien appréciés! Nous marchons beaucoup et il fait chaud, mais nous avons vraiment l'impression de profiter pleinement de cette belle escale.                                                                                                                                                                    


Terrasse bien sympa

Nous montons dans la plus haute tour de guet
de la ville qui du haut de ces 45m nous permet d'avoir une vue panoramique sur la ville et ces terrasses.  Comme à CARTAGENA il y a beaucoup d’œuvres d'art dans les rues, principalement des bronzes. Nous visitons, bien sûr la cathédrale et Solange arrive a installer un lecteur de QR code sur son téléphone, ce qui nous permet d'avoir toute les explications en Français au fur et à mesure de la visite; trop forte ma Doudou!



"Vamos a la playa" le château Santa Catalina


Seule, la plage couverte de monde nous fait faire marche arrière; les bains de foule très peu pour nous, surtout qu'en plus, l'eau commence à être fraiche!

Le jour du spectacle de Flamenco nous arrivons à l'adresse dite un peu en avance. Heureusement car nous ne trouvons qu'un immeuble, mi hôtel, mi auberge de jeunesse??  Voyant arrivé un homme avec une guitare nous nous renseignons auprès de lui et il nous confirme le lieu. Il faut juste attendre un peu et nous pourrons rentrer. A l'heure dite les portes s'ouvrent et nous grimpons 4 étages pour arriver sur la terrasse de l'immeuble. Là, une quarantaine de chaises en plastique, deux palettes couvertes d'un petit plancher, une sono et quelques projecteurs tiennent lieu de salle de spectacle. Nous sommes dans une association et nous nous apercevons vite que tout le monde se connait et que nous sommes les seuls touristes.  Dans un coin un petit bar permet d'obtenir une "cerveja" bien fraiche en attendant que le spectacle commence.


Le musicien et le chanteur se mettent en place et la danseuse, la belle Andalouse dans sa robe cintré, fait son apparition aux premiers accords de guitare. Cela part tout de suite à un rythme fou! Ces gens là font cela parce que c'est une passion qu'ils vivent à fond. J'avoue que je suis venu pour faire plaisir à Solange, mais le spectacle est fascinant et me prend totalement et je ne vois pas le temps passer. A la fin du spectacle la danseuse viens discuter avec nous, nous demandant si nous venons voir un flamenco pour la 1ère fois et ce que nous en avons pensé. Nous ne pouvons que la féliciter pour la qualité du spectacle et la remercier pour la gentillesse de l'accueil.

Les meilleures choses ont une fin, il y a un créneau météo favorable pour remonter le long du Portugal, il est donc temps d'appareiller. Les "alizés Portugais" qui soufflent généralement 25 à 30 nœuds de nord à nord-ouest à cette époque, ont franchement mollis et nous remontons vers Baiona, moitié à la voile, moitié au moteur. En cour de route je suis à nouveau dans la cale moteur pour un nettoyage du préfiltre à gas-oil ; je n'en ai plus de neuf à force de les remplacer. Les formalités compliquées à cause du covid et cette météo favorable font que nous ne nous arrêtons pas au Portugal.


Approche de Baiona phare de Punta de Las Negra
Traverséee tranquille avec quelques visites de nos amis les dauphins qui cabriolent autour de l'étrave.depuis notre arrivée en Méditerranée c'est assez fréquent mais nous ne nous en lassons jamais. Le samedi 17 juillet en fin de journée nous entrons dans la baie de Baiona et mettons au moteur pour l'approche final. Celui-ci a de nouveau des variations de régime et fini par caler juste quand nous mouillons. Il est 23h15, nous verrons demain!

Dimanche, grasse matinée et formalité administrative puis je me plonge une fois de plus dans la cale moteur. Je n'ai plus de filtre ni préfiltre neufs, et j'ai beau nettoyer les vieux, le moteur ne veux pas redémarrer. Demain il faudra se mettre en quête                                                                                          d'un  mécanicien.  

Monument Alphonse IX sur fond de citadelle

Lundi nous avons beau faire le tour de la ville il n'y a pas de diéséliste. Nous trouvons cependant une société de Vigo qui pourra intervenir le jeudi suivant. En attendant nous visitons Baiona la forteresse du Monte Real avec son Parador, la réplique de la Nina, le bateau de l'expédition Colomb qui avait été détaché pour rentrer annoncer la nouvelle de la découverte des Amériques, le rocher de la vierge...La région est magnifique, verdoyante et vallonnée. 

Nous faisons la connaissance de Thierry, ancien skipper professionnel à la retraite qui navigue sur un magnifique JFA 50. Au vu  du carré à la superbe table laquée rouge, aux soffa gris souris, de l'extérieur aux peintures miroir irréprochables, on comprend de suite que le gars est un habitué de la "grande plaisance"! Nous rencontrons aussi Sergio et Raymonde, amis d'amis qui sont en croisière d'été sur "Lagamar" leur Sun Odyssey 36. Ça tourne d'un bateau à l'autre pour les visites, et d'apéro en "petites bouffes" nous passons d'excellents moments qui nous aident à patienter.

Vigo

Le mécanicien vidange le fond de réservoir, change les deux filtres, purge le circuit et notre moteur accepte de démarrer. Hélas il n'y a pas d'autre filtre en stock, et je veux en avoir à bord pour repartir. Il faut commander et cela n'arrivera que mardi 27. 

En attendant nous continuons à nous balader dans les alentours de Baiona.

Nous irons à Vigo en bus pour récupérer les filtres et nous en profiterons pour visiter la ville. Plutôt agréable avec un grand parc sur une colline en plein centre ville, un vieux quartier plein de ruelles aux belles maisons de pierre et quelques rues piétonnes commerçantes très animées, un port de commerce très actif avec un centre de réparation naval important. Nous parcourons 15km à pied et reprenons le bus du soir bien fatigués.

Mouillage dans la baie de Corrubédo
Mercredi 28 juillet, tout est paré et nous pouvons lever l'ancre, route vers le nord. Après une petite navigation tranquille et très agréable de 30 milles à travers les iles Cies et Ons nous mouillons devant Piédra Négra, belle plage de sable blanc 

J'avais prévu de monter en 5 ou 6 étapes jusqu'à la Ria de Ceidera pour y retrouver des amis. Mais une fois de plus les prévisions météo vont modifier nos plans. Une bonne fenêtre s'annonce pour vendredi avec 2 à 3 jours de vent médium d'ouest nord ouest, puis pétole pour un bon moment. Nous n'avons pas envie de traverser le golf de Gascogne au moteur. De plus le temps avance et nous ne voulons pas être en retard pour le mariage de Claire.

Aussi le vendredi 30 juillet au matin après un dernier mouillage Galicien dans la baie de Corrubédo nous appareillons pour notre dernière traversée, un peu plus de 400 milles. Il y a peu de vent et nous faisons route au moteur. Rapidement nous nous retrouvons dans une brume épaisse avec 50m de visibilité, qui impose veille radar et AIS; A 1 mille au sud du cap Finistère nous sortons de la brume comme si nous franchissions un mur et d'un coup la visibilité se dégage totalement. le vent peine à venir et il nous faut attendre la fin de matinée pour mettre à la voile. mais ensuite il ne nous lâchera plus jusqu'aux atérages de la Bretagne. Une fois de plus le site "Passage weather" s’avère fiable et assez précis.

Sous le cap de La Chévre
Pour cette dernière traversée la navigation est facile, vent de travers à bon plein, avec quelques manœuvres pour passer du génois au génaker ou inversement, un ris de temps à autre... Bref l'océan se veut sympa pour que nous ne restons pas sur une mauvaise impression. Nous croisons une grande flottille de pêche au x thons, quelques cargos et lundi 2 août à 6h50 les côtes de France sont en vue. A 8h20 nous passons le Raz de Sein et à 12h30 nous sommes sous le cap de la Chèvre. Le téléphone sonne, Erwan est sur la pointe et mitraille le bateau. A 14h20 la pioche tombe dans la baie de Morgat, nous sommes en Bretagne à l'heure pour le mariage!😊  L'annexe est                rapidement mise à l'eau,  nous retrouvons notre fils!

14 août 2021
Quelques jours plus tard, laissant ORZA à Douarnenez nous sautons dans un avion qui nous amène à Strasbourg pour le mariage de Claire et Florian; grand bonheur! De plus, nous n'avions pas vu nos deux enfants ensemble depuis le printemps 2019.

Au retour nous faisons un petit détour par le port du Crouesty où nous retrouvons ALIBI, le bateau qui nous a emmené entre 2001 et 2004 vers l'Antarctique, la Nouvelle-Zélande, la Polynésie... plein de souvenirs.... mais ALIBI nous parait plus petit qu'à l'époque.  


Retour à Douarnenez. Avitaillement puis Solange part déposer la C5 à St Brieuc, et revient en train et bus. Erwan et moi appareillons et nous nous retrouverons ce soir au mouillage de Plougonvelin. Jolie

Orza arrive au phare du Four

navigation au prés dans 12 à 15 noeuds de nord-ouest pour nous, mais un peu chaud pour Solange qui attrape son train de justesse à St Brieuc. 

Mercredi 18 aout nous appareillons pour l'Aber Wrac'h toujours par petit temps. Nous franchissons la pointe St Mathieu. Des amis qui sont en vacances à Porspoder nous guettent et immortalise ORZA qui franchi le phare du Four, entrant ainsi en Manche; la dernière mer du voyage! 

 

Gilbert et Christiane Port Blanc

Nous remontons ensuite la Manche au portant alternant les bords de spi et de génaker toujours par un temps de demoiselle, avec de beaux mouillages à l'Aber Wrac'h, sous l'ile Calot dans la baie de Morlaix à Port Blanc et dans le Trieux. Plaisir d'une navigation tranquille et très agréable avec Erwan.

A Port Blanc nous retrouvons nos amis Gilbert et Christiane. Ils nous ont beaucoup aidés dans la préparation des bateaux de nos deux premier voyages. Voyages pendant lesquels ils étaient venus nous rejoindre aux Antilles et en Polynésie. Cette fois ils n'ont pas pu venir et nous sommes vraiment heureux de les voir. Nous ne savons pas que c'est la dernière fois que nous voyons Gilbert.

 

Nous ne prenons pas le temps de faire un mouillage à Bréhat, nous pourrons toujours revenir plus tard. Le dimanche 21 août nous quittons le Trieux en tout début d'après midi pour rentrer au Légué à la marée du soir. Nous voulions aller à Binic mais c'est la fête de la morue et le bassin est plein de vieux gréement visiteurs!  Dernière belle navigation au largue sous génaker avec 15 a 16 nœuds de vent. C'est bien pour finir car hier en arrivant au nord de Bréhat nous nous sommes pris un grain avec des claques à 30 nœuds très moyennement apprécié par Solange.


 Dernier affalage, dernières manœuvres, nous remontons le chenal au moteur. Il y a tout un groupe d'amis du club nautique de Binic qui nous attendent à l'entrée du sas, ce qui fait chaud au cœur. A 19h30 nous nous amarrons au ponton, je stope le moteur, le voyage est fini! Les amis montent à bord et nous prenons le pot de l'amitié. Le plaisir du retour c'est bien sûr de retrouver les gens que l'on aime bien, mais j'ai tout de même un goût un peu amer. Tant d'énergie et tant d'argent dépensé pour un retour à la maison moins de deux ans après être partis, quand nous imaginions voyager entre 6 et 8 ans! La sanction est un peu sévère! Nous ne sommes pas les plus mal lotis du Covid et gardons le sourire.

Cadix

Cadix l'ancienne manufacture des tabac

Cadix l'église San Dominique

Cadix la cathédrale

Cadix un beau caoutchouc

Cadix vue du mirador


Baiona la forteresse de Monterreal

Baiona la forteresse de Monterreal

Baiona calvére

Entrée de la baie de Baiona

Baiona, la vierge; rocher sculté

La baie de Baiona

La côte au sud ouest de Baiona

La plage


Baiona la citadelle









 



Baiona réplique de la Nina


 


Le port de Vigo

Vigo parc du Castelo di Castro



Vigo monument Los Cabalos

Grain sur la pointe Bretagne

La pointe St Mathieu

Couchant à l'Aber Wrac'h


Mouillage à l'ile Calot, baie de Morlaix

Mouillage à Port Blanc

Phare des Héauts de Bréhat

Aterrissage sur la pointe du Roselier

Commentaires

  1. Au réveil, je me replonge dans le voyage incroyable, périlleux mais si bien raconté d'Orza. Merci pour ce rêve tout éveillé que je viens de faire ce matin de mai 2022. Les voyages terriens ont un autre charme. Pourquoi ne pas les raconter aussi 😍

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